samedi 23 avril 2016

L'île du Soleil levant



Un voyage des plus emblématiques, effectué en octobre. Et, bien que cela ne soit leur période coutumière, des typhons l’ont salué. Coup de chance, les transports, d’une ville à l’autre, m’ont fait passer à travers. Du moins, je n’ai eu droit qu’à quelques grands vents avant-coureurs, plus deux à trois jours de pluies moyennes et épisodiques. Le reste du séjour s’est déroulé sous un soleil et des températures douces, arrière-gardes de ces rages climatiques.
Les visites ont donc commencé par la « très moderne » ville de Tōkyō, 東京. Le métro ? Impossible de comprendre à quel quai se rendre pour prendre le bon. Tout se fait au feeling. Même les Japonais, n’étant pas nés dans la capitale, avouent qu’une expérimentation d’un mois, de perditions multiples dans les méandres des rails, est nécessaire pour s’y retrouver. Alors une Française, en quelques jours… En tous les cas, je salue les taxis du pays, du fait de leur conduite souple exemplaire. Empruntant le chemin le plus court, parmi le dédale des rues n’ayant rien à envier aux transports souterrains, ils suivent précautionneusement leur GPS, obligatoire à tout véhicule motorisé circulant dans l’agglomération. Eh oui ! Même les guides y regardent par deux fois avant de vous assurer être dans la bonne direction.
À la suite de ce prélude citadin, le Shinkansen, talonné d’une bonne heure de car sur des routes sinueuses, me dépose dans l’une des sources chaudes de Hakone, 箱根, en face du fameux Mont Fuji, 富士山. Ce dernier n’a daigné montrer une once de sa beauté. Apparemment, c’est une traditionnelle pudeur de ne se dévoiler que quelques jours opportuns dans l’année. Mais j’ai pu goûter aux rituels œufs, cuits dans une bouillante eau sulfureuse, vous assurant sept ans de vie supplémentaires. Ne voulant faire les choses à moitié, j’en ai mangé deux. Et hop ! Me voilà bonne pour quatorze années d’existence assurées.
L’ancienne capitale, Kyōto, 京都, m’ouvre ses portes en fanfare par le « Jidai Matsuri », la fête des époques. C’est, des heures durant, un défilé de toilettes de jadis, débutant au palais impérial et finissant son ascension au sanctuaire Heian Jingu. Et cette ville, enfin, m'offre de visiter un vieux faubourg aux maisons d’autrefois. Mais mon guide ne m’a pas lâchée une seconde des yeux, alors que, à ses dix-huit heures passés, ce quartier s’animait... Le quartier des geishas.
Direction, Matsue, 松江, « la cité de l’eau ». D’après les autochtones, c’est une « petite » agglomération que d’un peu plus de 190 000 âmes. Fait marquant ? J’ai été le témoin d’un combat, en chair et en os, entre deux samouraïs, affublés de leur costume traditionnel. Seulement, en bons Japonais respectueux à toute occasion, les élans de leurs sabres étaient mesurés afin d’éviter des bavures sanguinolentes sur les habits des quelques badauds restés à distance sensée des duellistes.
Ōsaka, 大阪, destination finale avec détour journalier à Nara, 奈良 où les cervidés sont rois. Attention ! Tout geste inconsidéré ou accidentel sur ces singuliers résidents est passible, de nos jours, d’une onéreuse amende. Soyez contents, aux temps anciens, c’était la peine de mort assurée. 
Et ce qui découla à mon retour de cette expédition asiatique ? Mon roman, « Références manga ».

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