Un
voyage des plus emblématiques, effectué en octobre. Et, bien que cela ne soit
leur période coutumière, des typhons l’ont salué. Coup de chance, les
transports, d’une ville à l’autre, m’ont fait passer à travers. Du moins, je n’ai
eu droit qu’à quelques grands vents avant-coureurs, plus deux à trois jours de
pluies moyennes et épisodiques. Le reste du séjour s’est déroulé sous un soleil
et des températures douces, arrière-gardes de ces rages climatiques.
Les
visites ont donc commencé par la « très moderne » ville de Tōkyō, 東京. Le métro ?
Impossible de comprendre à quel quai se rendre pour prendre le bon. Tout se fait au feeling. Même les
Japonais, n’étant pas nés dans la capitale, avouent qu’une expérimentation d’un
mois, de perditions multiples dans les méandres des rails, est nécessaire pour
s’y retrouver. Alors une Française, en quelques jours… En tous les cas, je
salue les taxis du pays, du fait de leur conduite souple exemplaire. Empruntant
le chemin le plus court, parmi le dédale des rues n’ayant rien à envier aux
transports souterrains, ils suivent précautionneusement leur GPS, obligatoire à
tout véhicule motorisé circulant dans l’agglomération. Eh oui ! Même les
guides y regardent par deux fois avant de vous assurer être dans la bonne
direction.
À la suite de ce prélude citadin, le Shinkansen, talonné
d’une bonne heure de car sur des routes sinueuses, me dépose dans l’une des
sources chaudes de Hakone, 箱根, en face du fameux Mont Fuji, 富士山. Ce dernier n’a daigné montrer une once
de sa beauté. Apparemment, c’est une traditionnelle pudeur de ne se dévoiler
que quelques jours opportuns dans l’année. Mais j’ai pu goûter aux rituels œufs,
cuits dans une bouillante eau sulfureuse, vous assurant sept ans de vie
supplémentaires. Ne voulant faire les choses à moitié, j’en ai mangé deux. Et
hop ! Me voilà bonne pour quatorze années d’existence assurées.
L’ancienne capitale, Kyōto, 京都, m’ouvre ses portes en fanfare par le « Jidai
Matsuri », la fête des époques. C’est, des heures durant, un défilé de
toilettes de jadis, débutant au palais impérial et finissant son ascension au
sanctuaire Heian Jingu. Et cette ville, enfin, m'offre de visiter
un vieux faubourg aux maisons d’autrefois. Mais mon guide ne m’a pas lâchée
une seconde des yeux, alors que, à ses dix-huit heures passés, ce quartier s’animait...
Le quartier des geishas.
Direction, Matsue, 松江, « la cité de l’eau ». D’après les autochtones,
c’est une « petite » agglomération que d’un peu plus de 190 000 âmes.
Fait marquant ? J’ai été le témoin d’un combat, en chair et en os, entre
deux samouraïs, affublés de leur costume traditionnel. Seulement, en bons
Japonais respectueux à toute occasion, les élans de leurs sabres étaient mesurés
afin d’éviter des bavures sanguinolentes sur les habits des quelques badauds
restés à distance sensée des duellistes.
Ōsaka, 大阪, destination finale avec détour journalier à Nara, 奈良 où les cervidés sont rois. Attention ! Tout
geste inconsidéré ou accidentel sur ces singuliers résidents est passible, de nos jours, d’une onéreuse amende. Soyez
contents, aux temps anciens, c’était la peine de mort assurée.
Et ce qui découla à mon retour de cette expédition
asiatique ? Mon roman, « Références manga ».
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